De la sociabilité
Ce soir, j'aurai pu parler de ce pauvre RDVD, notre cher ministre de la culture, qui est en train de se faire chahuter par ses confrères qui ont l'impression d'être pris pour des cons. On les comprend : après que les parlementaires aient voté en décembre l'ajout dans sa loi sur les droits d'auteur un article sur le principe de la licence globale, RDVD avait contre-attaqué en début de semane en retirant l'article du projet loi, mais a du réviser sa copie en le réintroduisant hier soir, par crainte de l'inconstitutionnalité du procédé. J'aurai pu en parler, mais non.
J'aurai aussi pu parler de cher Dominique de Villepin, dont la conception autoritaire de la démocratie continue de m'émerveiller chaque jour. Après avoir déclaré au début de son mandat qu'il gouvernerait par ordonnance, puis avoir dégainé récemment le 49.3, le cher homme refuse maintenant d'entendre le message de la rue, de l'opposition et même d'une partie de sa majorité concernant son "contrat anti-précarité" (sic). J'aurai pu en parler, donc, mais re-non.
J'aurai encore pu Te parler des pales gigantesques d'éolienne que j'ai vu passer sur la route (facile 20 mètres de long) ou de Machin d'Al10 qui m'a rappellé pour savoir si je lui avais déjà déniché un nouveau client potentiel. Mais non, n'insistes pas, je sais que les éoliennes Tu en rêvais pourtant depuis longtemps, mais sois fort !
Car après cette introduction aussi longue que sans rapport avec ce qui va suivre, j'en arrive au sujet de ce soir, choisi suite à un post lu sur un forum. Ce sujet, c'est la sociabilité. Bénédiction pour les uns (ceux qui en ont à revendre), malédiction pour les autres (ceux qui aimeraient en acheter), la sociabilité est le fondement de la plupart des relations humaines. Etre capable de parler facilement avec des gens qu'on a jamais vu et qu'on ne reverra jamais, savoir aller vers les autres, bref avoir la tchatche, est quelque chose qui me fascine. J'en connais quelques uns comme ça, à l'aise en toute situation un tant soit peu mondaine, et je dois dire que ça me laisse rêveur. Parce que si je me suis quand même amélioré à ce niveau là et que je suis pas un ours, je suis pas non plus Mr Sociabilité. J'ai toujours eu des amis, et je n'ai jamais réellement souffert de ce manque de sociabilité même si il m'est arrivé plus d'une fois de regretter de ne pas être capable de me bouger le cul. Dans mon cas, c'est un peu autre chose que de la timidité, je pense. Ca vient sans doute à la fois d'un fond de narcissisme doublé d'une relative crainte d'être jugé. Paradoxalement, j'ai une image assez forte de ce que je suis et je ne me définis pas par rapport aux autres, et pourtant j'essaie toujours de deviner comment une personne peut me percevoir par rapport à ce que je dis ou fais. D'un côté je sais ce que je suis et qui je suis, de l'autre je cherche toujours à évaluer comment on me perçoit. Pour voir si l'image que je projette est bien celle que j'ai de moi-même. Et forcément, en faisant ça, je biaise le jeu, puisque c'est ma propre subjectivité qui tente de modifier l'image que je pense projeter en toute objectivité (Tu suis ? Chapeau !). Je ne vais pas pour autant dire ce que je pense que l'autre veut entendre, mais cette volonté d'évaluation permanente va tout de même influer sur mon discours. Même au moment où je tape ces lignes, j'essaie d'évaluer dans ma tête comment mon texte va être perçu et comment il va modifier l'image que chacun a de moi (qu'il me connaisse réellement ou non). Comme je me le dis souvent, mon cerveau cherche à me tuer. Car bien évidemmment, tout ce processus est strictement inutile. Il est vain de chercher à influer sur la perception que les autres ont de vous (attention, il n'est pas ici question d'entrer dans un processus de mensonge), parce qu'on ne peut pas entrer dans leur tête et qu'il est illusoire (et crétin) de vouloir que tout le monde aie une bonne image de nous. C'est pour ça que pendant longtemps j'ai fait en sorte qu'on ne puisse pas avoir de prise sur moi, pour qu'on ne puisse pas trouver chez un moi un angle sur lequel on pourrait "m'attaquer". D'où peut bien venir un besoin de ce type ? Probablement d'un certain manque de confiance en soi dans les relations humaines, de sa propre image. Je n'aime pas qu'on pense que je suis un con, comme tout le monde (mais peut-être un peu plus), ou quoique ce soit d'autre que je ne suis pas. Bon à lire ça, si Tu ne T'es pas déjà enfui, Tu as peut-être l'impression que je suis un cas social. Un peu, mais pas trop non plus, je Te rassure. Je ne vis pas reclus chez moi avec pour seul contact humain la caissière de la pompe du Super U où je vais faire le plein.
J'ai des amis, plus ou moins proches, que je vois plus ou moins régulièrement, qui me connaissent plus ou moins bien. Depuis quelques années je me suis beaucoup plus ouvert, et je trouve que ça me réussit bien, je me suis aperçu que je n'avais rien à perdre et tout à gagner. C'est pas pour autant que je vais me mettre à danser sur une table dans une soirée où je connais personne, ça ça me prendra quelques années encore (et probablement un bon paquet de binouzes). Il faut toujours du temps pour que je sois à l'aise avec des gens, mais ca vient bien plus rapidement. De même en ce qui concerne les relations avec l'autre moitié du ciel. J'ai jamais été un tombeur, et je le serais jamais. Je ne suis ni Brad Pitt (ou Keanu Reeves ou ton fantasme préféré, lectrice), ni Quasimodo (ou Jean-Pierre Raffarin, ou toute autre vision d'horreur), donc dévoiler ma musculature parfaite ne me sufift pas pour faire tomber en pamoison la première venue. Et quand une fille me plaît, mon cerveau recommence à essayer de me tuer, et je perds mon naturel, je deviens con. Pas dans le sens qui bégaie, mais dans le sens où là je vais tenter -vainement- de tout analyser dans ma tête, ce qui est évidemment le contraire de ce qu'il faudrait faire. Au passage, si Toi lectrice Tu me trouves con, ça ne veut pas forcément dire que Tu me plais, je peux parfaitement être con comme ça, au naturel.^^ Bref, je vais chercher à interpréter tout ce qui se passe, en général de la façon la plus à côté de la plaque qui soit. Quand je dis que mon cerveau cherche à me tuer... Quand je repense à certains moments maintenant, je suis stupéfait du n'importe quoi intense dans lequel je me suis parfois placé tout seul comme un grand, à voir midi à 14 heures ou au contraire à rater ce qui était pourtant évident. Là aussi je me suis soigné, un peu. J'ajoute à ma décharge qu'en général je suis attiré par les filles compliquées, ça aide pas. ^^ Ceux qui me connaissent et sont en train de préparer des vannes bien senties sur ma vie sentimentale, je vous préviens, je me vengerais (et quand ça fera mal, genre pendant vos mariages !).
Tout ce long déballage catégorie Mireille Dumas pour te faire comprendre ou te rappeller, à Toi le sociable, à quel point Tu as de la chance de l'être, et à Toi qui qui possède un cerveau tueur, que rien n'est définitif, et qu'il ne tient qu'à Toi de dépasser petit à petit tes appréhensions en T'ouvrant peu à peu, par paliers. Ce texte parlera plus à certains qu'à d'autres, et j'espère qu'un certain L. y trouvera un tant soit peu d'intérêt pour lui. Maintenant que la moitié des gens qui ont tenu jusqu'au bout m'ont rangé dans la catégorie "putain quel naze", je retourne parler avec Bob, mon ami imaginaire en forme de koala orange fluo, on doit répéter notre numéro pour la prochaine convention Star Wars et ensuite retrouver nos vrais amis sur World of Warcraft (je rigole hein, oh, revenez)... ^^
J'aurai aussi pu parler de cher Dominique de Villepin, dont la conception autoritaire de la démocratie continue de m'émerveiller chaque jour. Après avoir déclaré au début de son mandat qu'il gouvernerait par ordonnance, puis avoir dégainé récemment le 49.3, le cher homme refuse maintenant d'entendre le message de la rue, de l'opposition et même d'une partie de sa majorité concernant son "contrat anti-précarité" (sic). J'aurai pu en parler, donc, mais re-non.
J'aurai encore pu Te parler des pales gigantesques d'éolienne que j'ai vu passer sur la route (facile 20 mètres de long) ou de Machin d'Al10 qui m'a rappellé pour savoir si je lui avais déjà déniché un nouveau client potentiel. Mais non, n'insistes pas, je sais que les éoliennes Tu en rêvais pourtant depuis longtemps, mais sois fort !
Car après cette introduction aussi longue que sans rapport avec ce qui va suivre, j'en arrive au sujet de ce soir, choisi suite à un post lu sur un forum. Ce sujet, c'est la sociabilité. Bénédiction pour les uns (ceux qui en ont à revendre), malédiction pour les autres (ceux qui aimeraient en acheter), la sociabilité est le fondement de la plupart des relations humaines. Etre capable de parler facilement avec des gens qu'on a jamais vu et qu'on ne reverra jamais, savoir aller vers les autres, bref avoir la tchatche, est quelque chose qui me fascine. J'en connais quelques uns comme ça, à l'aise en toute situation un tant soit peu mondaine, et je dois dire que ça me laisse rêveur. Parce que si je me suis quand même amélioré à ce niveau là et que je suis pas un ours, je suis pas non plus Mr Sociabilité. J'ai toujours eu des amis, et je n'ai jamais réellement souffert de ce manque de sociabilité même si il m'est arrivé plus d'une fois de regretter de ne pas être capable de me bouger le cul. Dans mon cas, c'est un peu autre chose que de la timidité, je pense. Ca vient sans doute à la fois d'un fond de narcissisme doublé d'une relative crainte d'être jugé. Paradoxalement, j'ai une image assez forte de ce que je suis et je ne me définis pas par rapport aux autres, et pourtant j'essaie toujours de deviner comment une personne peut me percevoir par rapport à ce que je dis ou fais. D'un côté je sais ce que je suis et qui je suis, de l'autre je cherche toujours à évaluer comment on me perçoit. Pour voir si l'image que je projette est bien celle que j'ai de moi-même. Et forcément, en faisant ça, je biaise le jeu, puisque c'est ma propre subjectivité qui tente de modifier l'image que je pense projeter en toute objectivité (Tu suis ? Chapeau !). Je ne vais pas pour autant dire ce que je pense que l'autre veut entendre, mais cette volonté d'évaluation permanente va tout de même influer sur mon discours. Même au moment où je tape ces lignes, j'essaie d'évaluer dans ma tête comment mon texte va être perçu et comment il va modifier l'image que chacun a de moi (qu'il me connaisse réellement ou non). Comme je me le dis souvent, mon cerveau cherche à me tuer. Car bien évidemmment, tout ce processus est strictement inutile. Il est vain de chercher à influer sur la perception que les autres ont de vous (attention, il n'est pas ici question d'entrer dans un processus de mensonge), parce qu'on ne peut pas entrer dans leur tête et qu'il est illusoire (et crétin) de vouloir que tout le monde aie une bonne image de nous. C'est pour ça que pendant longtemps j'ai fait en sorte qu'on ne puisse pas avoir de prise sur moi, pour qu'on ne puisse pas trouver chez un moi un angle sur lequel on pourrait "m'attaquer". D'où peut bien venir un besoin de ce type ? Probablement d'un certain manque de confiance en soi dans les relations humaines, de sa propre image. Je n'aime pas qu'on pense que je suis un con, comme tout le monde (mais peut-être un peu plus), ou quoique ce soit d'autre que je ne suis pas. Bon à lire ça, si Tu ne T'es pas déjà enfui, Tu as peut-être l'impression que je suis un cas social. Un peu, mais pas trop non plus, je Te rassure. Je ne vis pas reclus chez moi avec pour seul contact humain la caissière de la pompe du Super U où je vais faire le plein.
J'ai des amis, plus ou moins proches, que je vois plus ou moins régulièrement, qui me connaissent plus ou moins bien. Depuis quelques années je me suis beaucoup plus ouvert, et je trouve que ça me réussit bien, je me suis aperçu que je n'avais rien à perdre et tout à gagner. C'est pas pour autant que je vais me mettre à danser sur une table dans une soirée où je connais personne, ça ça me prendra quelques années encore (et probablement un bon paquet de binouzes). Il faut toujours du temps pour que je sois à l'aise avec des gens, mais ca vient bien plus rapidement. De même en ce qui concerne les relations avec l'autre moitié du ciel. J'ai jamais été un tombeur, et je le serais jamais. Je ne suis ni Brad Pitt (ou Keanu Reeves ou ton fantasme préféré, lectrice), ni Quasimodo (ou Jean-Pierre Raffarin, ou toute autre vision d'horreur), donc dévoiler ma musculature parfaite ne me sufift pas pour faire tomber en pamoison la première venue. Et quand une fille me plaît, mon cerveau recommence à essayer de me tuer, et je perds mon naturel, je deviens con. Pas dans le sens qui bégaie, mais dans le sens où là je vais tenter -vainement- de tout analyser dans ma tête, ce qui est évidemment le contraire de ce qu'il faudrait faire. Au passage, si Toi lectrice Tu me trouves con, ça ne veut pas forcément dire que Tu me plais, je peux parfaitement être con comme ça, au naturel.^^ Bref, je vais chercher à interpréter tout ce qui se passe, en général de la façon la plus à côté de la plaque qui soit. Quand je dis que mon cerveau cherche à me tuer... Quand je repense à certains moments maintenant, je suis stupéfait du n'importe quoi intense dans lequel je me suis parfois placé tout seul comme un grand, à voir midi à 14 heures ou au contraire à rater ce qui était pourtant évident. Là aussi je me suis soigné, un peu. J'ajoute à ma décharge qu'en général je suis attiré par les filles compliquées, ça aide pas. ^^ Ceux qui me connaissent et sont en train de préparer des vannes bien senties sur ma vie sentimentale, je vous préviens, je me vengerais (et quand ça fera mal, genre pendant vos mariages !).
Tout ce long déballage catégorie Mireille Dumas pour te faire comprendre ou te rappeller, à Toi le sociable, à quel point Tu as de la chance de l'être, et à Toi qui qui possède un cerveau tueur, que rien n'est définitif, et qu'il ne tient qu'à Toi de dépasser petit à petit tes appréhensions en T'ouvrant peu à peu, par paliers. Ce texte parlera plus à certains qu'à d'autres, et j'espère qu'un certain L. y trouvera un tant soit peu d'intérêt pour lui. Maintenant que la moitié des gens qui ont tenu jusqu'au bout m'ont rangé dans la catégorie "putain quel naze", je retourne parler avec Bob, mon ami imaginaire en forme de koala orange fluo, on doit répéter notre numéro pour la prochaine convention Star Wars et ensuite retrouver nos vrais amis sur World of Warcraft (je rigole hein, oh, revenez)... ^^